vendredi 27 septembre 2013

« Songe d’une nuit d’hiver » : vous prendrez bien quelques inspirations ! (partie 1)

Cédant à la facilité d’une réflexion qui sera venue à l’esprit de tous en découvrant le thème de notre concours, et bien que la persistance du beau temps ait semblé indiquer que le soleil semblait lui-même en rejeter l’idée, en vérité on vous le dit : Winter is coming !

Voilà, ça, c’est fait.

Certes, l’automne vient à peine de commencer, mais il ne reste environ qu’un mois pour envoyer vos contributions au concours d’écriture de scénario sur le thème « Songe d’une nuit d’hiver ».

Nous nous proposons donc de (re)motiver tous ceux qui, en guise de scénario, se retrouvent à contempler l’abîme d’une page aussi blanche que le lac Vostok à trois heures de l’après-midi par un hiver non pas sans nuages mais ravagé par la mère de toutes les tempêtes de neige.

Pour cela, voici le premier article d’une petite série propre à vous fournir quelques sources d’inspiration…


Hiver, mythologies et croyances

La lutte des saisons...

Quelles que soient les cultures, le cycle des saisons ne se résume finalement qu’à une lutte de succession, au combat du jour et de la nuit…

Et qu’est-ce que l’hiver sinon les nuits les plus longues de l’année, le froid, la mort de la nature ?

Ainsi, selon la mythologie grecque, le cycle des saisons est né d’une garde alternée mise en place par Zeus : Perséphone, la fille de Déméter, doit séjourner la moitié de l’année au royaume d’Hadès. Déméter, Terre-Mère et déesse des moissons, est alors anéantie par la tristesse. La terre devient froide et stérile, l’hiver est en place.

Cette « lutte » des saisons provoquée par la convoitise d’une femme se retrouve également dans la mythologie celtique. Lors du passage de la saison sombre à la saison claire, le héros Gwythr combat Gwynn, messager de l’Autre monde, afin de récupérer sa bien-aimée Creiddylad, enlevée par ce dernier.

Le monde des fées, selon une classification qui en vaut quelques autres, souligne lui aussi cette rivalité saisonnière. A l’hiver reviennent les aspects sombres et funestes, la vie en sommeil, l’obscurité abritant de nombreuses menaces pour le monde des hommes. A la « Cour de l’Eté » des fées Seelie (bénies), s’oppose la « Cour d’Hiver » des fées Unseelie (maudites). Cette dernière regroupe des êtres féériques difformes et malintentionnés tels que Trolls, Nains hideux, Red Caps…

Célébrations hivernales

Solstices et équinoxes, les jours et les nuits les plus « remarquables » de l’année, bornent les saisons. Quasiment toutes les cultures se sont dites qu’il fallait marquer le coup !

En tant que nuit la plus longue de l’année, le solstice d’hiver pourrait paraître funeste, mais il ne faut pas oublier qu’elle marque finalement la victoire de la lumière sur l'obscurité, le début du rallongement progressif des jours… même si après elle, il faut encore se taper les semaines les plus froides et les plus stériles !

La fête de Jul, dans les cultures scandinaves et germaniques, célébrait ainsi le retour progressif du soleil. La nuit du solstice, des balais étaient déposés dehors afin de permettre aux sorcières de se rendre au sabbat, non pas tant pour leur rendre service que pour éviter leur courroux ; les restes de banquets et des offrandes en nourriture étaient laissés en libre service pour les êtres surnaturels de la nuit ; et pour peu que le ciel grondât, on prétendait qu'Odin était en chasse...

Le crépuscule de l’année est ainsi riche en croyances et en célébrations. Que ce soit les Saturnales romaines, Hanoucca, la fête de Jul, Noël et l’Avent, toutes sont des périodes de magnificence, d’offrandes, de « potlatch » (on s’offre des cadeaux, quoi). Et surtout, ce sont des périodes où le monde des vivants et les « autres mondes », en général ceux des morts ou du divin, se rapprochent et communiquent.

La nuit de Samain, dans la culture celtique, est en cela la plus caractéristique. A la fois nuit de rupture et de transition, un peu hors du temps, elle marque le passage de la saison claire à la saison sombre. Véritable porte ouverte sur l’Annwynn ou le Sidh, l’Autre Monde des Celtes, Samain est propice aux évènements magiques et surnaturels, et marque également la fin des conquêtes et de la vie agricole.

Hé oui… le début de l’hiver païen a perdu une partie de sa signification culturelle et sociale en tombant en plein automne chrétien sous le nom d’Halloween ou de Toussaint. Ce qui montre que finalement, la définition de l’hiver varie selon les cultures. En Scandinavie par exemple, l’hiver débute à la Toussaint, à peu près à mi-chemin entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver.


La date limite de ce concours d’écriture tombe justement la veille d’Halloween… Coïncidence ?

Quoi qu’il en soit, et à propos de célébrations hivernales, le prochain article parlera de Noël… mais pas seulement de sa magie !

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